Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation au cours de la guerre 1939-1945
Le dimanche 27 avril, la Ville d’Onnaing a honoré la mémoire des victimes et des héros de la déportation lors d’une cérémonie empreinte de gravité et de recueillement.
La Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation a été instaurée par la loi du 14 avril 1954.
Elle a été créée pour rappeler, chaque année, à la fin du mois d’avril — période marquant la libération des camps —, le courage et le martyre de celles et ceux qui furent arrachés à leur vie pour avoir résisté à l’oppression nazie ou pour des raisons de persécutions raciales, politiques ou religieuses.
Cette commémoration invite les générations présentes et futures à ne jamais oublier ces tragédies humaines et à défendre avec vigilance les valeurs de dignité, de liberté et de fraternité.
La cérémonie d’Onnaing a été présidée par Mme Mélanie Cinari, adjointe à la Politique de la Ville, en présence de M. Claude Basuyaux, président de l’Association des Anciens Combattants d’Onnaing et des environs, des élus municipaux, et du porte-drapeaux.
Mme Cinari a pris la parole pour donner lecture du message officiel de Mme Patricia Mirallès, ministre déléguée auprès du ministre des Armées, chargée de la Mémoire et des Anciens Combattants.
Dans ce message chargé d’émotion, elle a rappelé l’importance de la transmission de la mémoire, soulignant que “se souvenir, c’est résister à l’oubli, c’est faire vivre l’héritage de ceux qui, jusque dans l’enfer des camps, ont affirmé leur humanité.“
Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation
Message de Patricia Miralles, ministre déléguée auprès du ministre des Armées, chargée de la Mémoire et des Anciens Combattants
Chaque année, le dernier dimanche d’avril, la République se recueille. Elle se recueille pour nommer les absents, pour rendre justice aux visages effacés, pour transmettre aux vivants ce que la mémoire seule peut sauver de l’oubli.
Aujourd’hui, nous commémorons une blessure qui a failli emporter le Vieux Continent. Une blessure infligée à l’humanité tout entière, au cœur même de l’Europe. Elle nous rappelle que sur nos terres, dans ce siècle encore très proche, l’homme a pu devenir le bourreau, l’assassin, le visage répugnant de la barbarie déchainée.
Ils furent des millions, arrachés à leurs vies, à leurs maisons, à leurs familles. Juifs, résistants, opposants politiques, otages, homosexuels, Tsiganes, témoins de Jéhovah, handicapés, réfractaires. Tous furent broyés dans les rouages d’un système organisé pour déshumaniser, avilir, faire disparaître.
Aujourd’hui, beaucoup de nos concitoyens ont en mémoire l’étoile jaune cousue sur la poitrine des Juifs. Chez eux, dans la rue, jusqu’au fond des camps, ils n’ont pu s’en débarrasser.
Mais gardons aussi en mémoire :
• Le triangle rouge pour les prisonniers politiques
• Le triangle noir pour les asociaux
• Le triangle marron pour les tziganes
• Le triangle rose pour les homosexuels
• Le triangle bleu pour les émigrés
Gardons en mémoire ces triangles et étoiles de la haine qui accompagnaient des numéros qui écrasaient l’humanité des déportés.
Dans cette mécanique de l’horreur, la France connut son lot de douleurs. Elle connut aussi son sursaut.
Parmi les déportés français, ils furent des milliers à être arrêtés pour avoir dit non. Non à la tyrannie. Non à l’abandon. Non à la barbarie. Ces femmes et ces hommes, parfois très jeunes, portaient dans leurs gestes la flamme d’une République qu’on croyait éteinte. Ils furent les héros de la liberté que d’autres voulaient supprimer.
Celles et ceux qui ont survécu aux camps, miraculés d’un voyage par-delà l’horreur, la souffrance et la mort, sont revenus avec la conscience ébranlée, mais résolue. Conscients du rôle qu’ils auraient à jouer, de la valeur morale et politique de leurs témoignages et de l’importance de préserver leur mémoire de l’oubli comme du mensonge, ils se sont regroupés dans un foisonnant mouvement associatif qui allait influencer les choix de la Nation.
Henri Manhès, Marcel Paul et le père Riquet ont fondé dès 1945 une fédération afin de faire vivre les valeurs de résistance qui furent les leurs. Leur héritage vit encore aujourd’hui et il est important de la préserver.
Aujourd’hui, dans nos écoles, dans nos mairies, dans nos préfectures, leur mémoire nous parle encore. Elle nous dit que la déportation n’est pas une histoire lointaine, figée sur le papier glacé des livres d’histoire. Elle est un avertissement, et même une exigence. Elle est le socle d’un engagement sans cesse renouvelé pour les droits humains, pour la dignité, pour la paix.
Il ne s’agit pas seulement de se souvenir. Il s’agit de transmettre. De dire aux jeunes que ces crimes ont été rendus possibles par le silence, l’indifférence, l’habitude. Et qu’ils peuvent renaître, dès lors que nous cessons d’être vigilants.
C’est pourquoi la République ne transige pas avec la mémoire. Elle la fait vivre, en l’enseignant, en l’honorant, en la défendant.
Aujourd’hui, la France pense aux disparus, à ceux qui ne sont jamais revenus. Elle pense aux survivants, dont les paroles, longtemps étouffées, ont ensuite éclairé le monde.
Elle pense aux enfants et aux petits-enfants de déportés, porteurs d’un héritage douloureux, mais nécessaire.
Qu’ils sachent que la Nation ne les oublie pas. Que leur histoire est aussi la nôtre. Et que nous sommes, ensemble, les gardiens de cette vérité vertigineuse.
Aujourd’hui, alors que l’histoire s’accélère et que les certitudes semblent vaciller chez certains, soyons dignes de l’héritage que nous ont transmis les déportés. Un héritage d’humanité, de justice et de grandeur. Une rectitude morale qui nous élève.
Souvenir, reconnaissance, transmission : telle est la promesse que la République renouvelle en ce jour.
Vive la République !
Vive la France !
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