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La durée de vie des déchets dans la nature

Combien d’années faut-il aux déchets pour se biodégrader dans la nature ? C’est une question importante à se poser lorsque l’on sait que 3 à 4 milliards de tonnes de déchets sont produits dans le monde chaque année. Jeter ses déchets n’est pas un acte sans conséquence. Chaque objet jeté met du temps à se dégrader et contribue à polluer la nature. Voici quelques chiffres pour mieux comprendre.

Les déchets en France en quelques chiffres

La France n’est pas en reste quant à sa part de production de déchets ! En effet, nous ne produirions pas moins de 345 millions de tonnes de déchets par an.
Autant de déchets qu’il faut recycler, incinérer ou stocker. Les deux dernières solutions sont encore majoritairement privilégiées, même si la filière du recyclage (le plus écologique des traitements) se développe de plus en plus.
Jetés dans la nature, ces déchets contribuent à polluer sols, eau et à menacer la biodiversité.

Le temps de dégradation des déchets dans le sol

De 2 semaines à plusieurs milliers d’années, en fonction de leur nature, voici la vitesse à laquelle un déchet se dégrade dans la nature, sans intervention de l’Homme. 

De quelques mois à 1 an : durée de vie des déchets les plus rapidement « biodégradables »

  • Papier toilette : 2 semaines à 1 mois
  • Trogon de pomme : 1 à 5 mois
  • Mouchoir en papier : 3 mois
  • Pelure de fruit : de 3 à 6 mois
  • Journal (quotidien) : 3 à 12 mois
  • Papier journal : de 6 à 12 mois
  • Brique de lait : jusqu’à 5 mois
  • Allumette : 6 mois

De 1 an à 100 ans :

  • Mégot de cigarette : de 1 à 2 ans, 5 ans pour un filtre de cigarette (un mégot est susceptible à lui seul de polluer 500 litres d’eau ou 1m³ de neige)
  • Ticket de bus ou métro : environ 1 an
  • Gant ou chaussette en laine : 1 an
  • Filtre de cigarette : 1 à 5 ans
  • Papier de bonbon : 5 ans
  • Chewing-gum : 5 ans
  • Huile de vidange : 5 à 10 ans (1 litre d’huile peut couvrir 1000 m² d’eau et ainsi empêcher l’oxygénation de la faune et de la flore sous-marine pendant plusieurs années. De plus, rejetée dans le réseau des eaux usées, l’huile usagée colmate les filtres dans les stations de traitement de l’eau et perturbe les process d’épuration biologique).
  • Boîte de conserve : 50 ans

Pire… : 100 ans et plus !

  • Pneu en caoutchouc : 100 ans, 
  • Briquet plastique : 100 ans, 
  • Boîte en aluminium : 100 à 500 ans,
  • Canettes en aluminium : 200 à 500 ans, 
  • Pile au mercure : 200 ans,
  • Couche jetable, serviette ou tampon hygiénique : 400 à 450 ans,
  • Cartouches d’encre : 400 à 1 000 ans,
  • Sac en plastique : 600 ans,
  • La palme revenant aux bouteilles en verre… : 4000 ans ! 
Un fléau dans le fléau : la pollution des océans

Les océans de notre planète sont parmi les écosystèmes les plus vitaux, puisqu’ils abritent une multitude de formes de vie et régulent le climat mondial. Mais ces derniers sont de plus en plus menacés par un fléau contemporain : la pollution plastique. Chaque année, des millions de tonnes de plastique finissent dans les océans, causant des dommages graves aux écosystèmes marins, à la faune, et même à la santé humaine.

Déchets dans la mer : des chiffres ahurissants

Les déchets marins comprennent les détritus qui se trouvent dans les écosystèmes marins, qu’ils aient été intentionnellement jetés en mer ou qu’ils aient fini dans l’océan à partir des rivières et cours d’eau. Selon le Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, on estime aujourd’hui que la quantité de plastique dans les océans est comprise entre 75 à 199 millions de tonnes. Sur la totalité des déchets marins, le plastique représente 85%.

 

Quelles sont les conséquences sur l’environnement maritime ?

La présence massive de plastique dans les océans provoque des conséquences désastreuses pour les écosystèmes marins. Ces impacts s’étendent bien au-delà de la simple nuisance visuelle que représente la présence de déchets flottants.

Menace pour la faune marine

Les animaux marins encourent des risques d’ingestion de déchets plastiques tous les jours. Parmi les victimes de cette menace, on compte les tortues, les oiseaux marins, les poissons, les mammifères marins, et bien d’autres espèces marines. L’absorption de plastique peut entraîner des dommages internes sévères et perturber les équilibres des chaînes alimentaires marines.

D’autant plus que les déchets plastiques, qu’ils soient échoués sur les plages ou en suspension dans l’eau, modifient les habitats marins. Les récifs coralliens, les fonds marins, et les zones côtières sont affectés, ce qui entraîne des conséquences néfastes pour la biodiversité et la régénération des écosystèmes.

 

Les effets sur la santé humaine

Les produits chimiques contenus dans le plastique, tels que les phtalates et les bisphénols, peuvent migrer dans la chaîne alimentaire marine. En plus d’être une menace pour les animaux marins, cela peut avoir des répercussions sur la santé humaine, car nous consommons des produits de la mer contaminés par ces substances nocives ! Mais la menace ne s’arrête pas là, car nous sommes également exposés de manière excessive aux micro plastiques, qui sont préjudiciables pour la santé.

 

Des perturbations écologiques à grande échelle

La présence omniprésente d’emballages en plastique dans les océans a des implications plus larges pour la régulation du climat et le fonctionnement des écosystèmes marins. Les déchets plastiques perturbent la photosynthèse des microorganismes marins, et influencent ainsi la capture du dioxyde de carbone (CO2) et le cycle de l’oxygène.

 

Les coûts économiques et sociaux

Enfin, la pollution des océans engendre des coûts considérables. Le nettoyage des plages, les pertes subies par l’industrie de la pêche en raison de la dégradation de ses équipements, et les conséquences économiques liées au tourisme côtier sont tous impactés par la pollution de ce matériau. Il est impératif d’apporter des changements, que ce soit pour préserver notre environnement, protéger la faune marine, préserver la santé humaine, ou encore réaliser des économies à grande échelle.

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