Journée nationale d’hommage aux Harkis
Le 25 septembre 2025, la ville d’Onnaing a pris part à la Journée nationale d’hommage aux Harkis et autres membres de formations supplétives.
Autour de Xavier Jouanin, maire d’Onnaing, se sont réunis les membres du conseil municipal, Monsieur Basuyaux, président de l’Association des anciens combattants d’Onnaing et des environs, ainsi que le porte-drapeau. Ensemble, ils ont tenu à rappeler l’importance de cet hommage rendu à celles et ceux qui, dans des temps difficiles, ont porté l’uniforme français.
Au cours de la cérémonie, le maire a donné lecture du message officiel de Patricia Miralles, ministre déléguée auprès du ministre des Armées, chargée de la Mémoire et des Anciens combattants. Puis, un dépôt de gerbe a été effectué au pied de la fresque commémorative du Hall d’Honneur de la mairie.
Un moment de recueillement a suivi : une minute de silence a été observée par l’assemblée, avant que ne retentisse solennellement La Marseillaise, marquant la clôture de cette cérémonie empreinte de respect et de mémoire.
Message de Patricia Miralles
Ministre déléguée auprès du ministre des Armées, chargée de la mémoire et des anciens combattants
Journée nationale d’hommage aux Harkis et autres membres des formations supplétives
25 septembre 2025
Nous célébrons aujourd’hui la mémoire des Harkis, ces combattants qui ont écrit une page singulière et importante de notre histoire.
Célébrer les harkis et les autres membres de formations supplétives, c’est admirer un engagement, honorer un destin et reconnaitre une dette. C’est aussi dire que la France ne serait pas tout-à-fait la même sans les traces laissées par cette histoire qui fut à la fois lumineuse et tragique.
L’histoire d’un engagement, d’abord. Celui de ces hommes issus de toute l’Algérie, qui ont fait le choix de servir une France généreuse. Leur histoire est celle du don de soi, du combat, de l’effort, de la fidélité à la promesse républicaine qui avaient tant à donner, et dont ils espéraient tant. C’est aussi celle d’une communauté soudée, dont la solidarité s’est forgée dans le feu des combats et les nuits d’insomnies.
Dans les Aurès, dans les Hauts Plateaux, à Constantine et à Oran, partout en Algérie, ils ont servi. Et malgré les euphémismes, ils savaient, eux, qu’ils étaient embarqués dans une guerre.
Une guerre terrible où chacun est sommé de choisir un camp. Une guerre fratricide, avec son lot de haines qui s’aiguisent, de villages qui se disloquent et de familles qui se divisent. Ils sont les témoins déchirés d’une époque fracturée par la marche de l’histoire.
Une histoire qui se poursuit par un abandon dont la douleur s’est faite ressentir deux fois, sur chacune des rives de la Méditerranée.
En effet, quand la guerre prend fin pour beaucoup de soldats venus de métropole, leurs frères d’armes, les Harkis, sont, pour nombre d’entre eux, laissés sur place. Ils voient alors redoubler la violence du conflit, et avec elle son lot d’exactions, de tortures, de familles éplorées et de vies brisées.
Arrachés par le tragique de l’histoire à la terre de leurs parents, beaucoup n’ont trouvé d’autres refuges que leur fidélité à cette France qu’ils avaient pourtant davantage imaginée que connue.
Ils ne pourront oublier ni cela, ni celles et ceux qui, dans cette histoire par-delà l’indifférence et l’abandon, leur ont un jour tendu la main, ne trahissant ainsi ni leurs principes, ni la France. Ils étaient officiers, institutrices, instituteurs, employeurs, élus de la République ou simples citoyens.
Ceux qui parviennent à poser le pied sur le sol de ce pays pour lequel ils ont combattu sont seuls, parfois accompagnés de leurs familles. Sous le choc d’une vie qui bascule, ils sont accueillis avec méfiance, circonspection ou suspicion, sans considération pour l’immensité des sacrifices qui furent les leurs.
Beaucoup sont enfermés dans des camps, dans des hameaux de forestage, dans des conditions indignes, incompatibles avec le respect qu’une Nation doit à celles et ceux qui ont pris les armes pour la défendre.
Le destin tragique des Harkis est une blessure de notre histoire qui nous concerne tous. Mais il est aussi devenu une part de notre mémoire nationale.
Cette part est celle de la mémoire de combattants qui ont connu l’irréversibilité de leurs choix, de ces Harkis, Moghaznis, membres des groupes d’autodéfense, des groupes mobiles de sécurité ou des sections administratives spécialisées.
Cette communauté de mémoire, c’est aussi celle des familles de Harkis.
Ce sont les souvenirs de ces femmes, dont certaines furent elles-mêmes combattantes, et qui ont suivi leur mari dans cet exil dont la brutalité ne permettait aucun espoir de retour. Elles se souviennent de leur arrivée en métropole, du bruissement omniprésent d’une langue et d’une culture qu’elles ne connaissaient pas toujours.
Certaines se souviennent aussi de la beauté des tapis de Lodève, tissés de leurs mains dépositaires d’un savoir-faire ancestral. Elles se souviennent de l’apprentissage d’une nouvelle vie dans la douleur du déracinement subi.
Si nous célébrons aujourd’hui les combattants, que cette année soit aussi l’occasion d’un hommage renouvelé aux femmes de Harkis qui, dans toutes les familles, ont été des piliers souvent peu reconnus. En soutenant leur mari, en permettant à leurs enfants de grandir dans les meilleures conditions possibles, en trouvant quelque chose en elles après le désenchantement, elles ont, elles aussi, écrit l’histoire des Harkis.
La mémoire des Harkis, c’est aussi celle qui repose dans les souvenirs des enfants qui ont grandi à Rivesaltes, Bias, Saint-Maurice-l’Ardoise, Bourg-Lastic, au Larzac et dans tous les autres camps. Arrivés ou nés dans ces camps, en France mais pas tout-à-fait dans la République, ils ont grandi comme des reclus, évoluant dans les limites de cet espace qui leur était dévolu et auquel ils étaient assignés. Assignés à une vie dans laquelle même la devise républicaine avait été oubliée.
Ce sont aussi les souvenirs de ces enfants ou petits-enfants de Harkis qui, sans avoir fait l’expérience du déracinement ou des camps, ont reçu l’histoire de leurs parents en héritage.
Une histoire difficile, douloureuse, qu’ils ont parfois dû s’approprier entre non-dits ou silence gênés, qui a d’autres fois été expliquée et répétée. Une histoire à laquelle ils ont dû faire une place dans leur vie, comme le feront à leur tour leurs enfants après eux, car elle doit être une source de fierté.
En rendant hommage aujourd’hui aux Harkis et à leurs familles, nous célébrons ce qu’ils ont apporté à la France en la défendant mais aussi la fidélité remarquable dont ils ont témoigné.
La mémoire des Harkis est un hommage à la meilleure part de la France. Elle doit être valorisée, cultivée, diffusée. Plus que tout, elle doit être respectée. Mais aujourd’hui encore, des lieux dédiés aux Harkis sont vandalisés ou dégradés, quand ils ne deviennent pas le support d’inscription haineuse. Ces gestes de lâcheté blessent la mémoire des familles, insultent l’honneur des combattants, offensent la République elle-même. La Nation ne peut le tolérer.
Car la France ne peut oublier celles et ceux parmi les siens qui ont été si cruellement meurtris pour croire en elle.
Vive la République !
Vive la France !
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