Commémoration de l’Appel du 18 juin 1940
Nous commémorons ce jour le 85ème anniversaire de l’Appel du 18 juin, lancé depuis Londres par le Général De Gaulle.
A cette occasion, retrouvez le discours de Madame Patricia Mirallès, ministre déléguée auprès du ministre des Armées, chargée de la mémoire et des anciens combattants
“Londres, le 18 juin 1940, à 18h, sur les ondes de la BBC : le cours de la guerre est dévié.
Dans l’éclat brisé d’un monde en déroute, au milieu des cendres d’un pays dépossédé de lui-même, une voix dicte l’histoire.
Une voix ferme, solitaire, prophétique.
Une voix qui constate l’échec et les blessures, qui convoque les serments anciens pour les victoires à venir.
Une voix que la défaite n’a pas recouverte, parce qu’elle ne venait pas du seul vacarme des armes, mais d’un souffle plus ancien : celui de l’histoire en marche, de la conscience en éveil.
Cette voix, c’était celle de Charles de Gaulle. Un général inconnu, naufragé de la défaite, sans troupes, sans moyens, sans gloire encore. Charles, le prénom royal, français depuis toujours, devenu républicain pour l’éternité à l’heure où la République pouvait mourir.

Il dit : « La France a perdu une bataille, mais la France n’a pas perdu la guerre. »
Il dit : la résignation comme la compromission nous sont étrangères.
Il dit encore : rejoignez-moi.
Dans ce refus tenait un monde, celui que l’envahisseur n’a jamais pu soumettre, car il reposait sur des fondements invisibles : l’idée, la mémoire d’un grand et vieux pays, la fidélité nue à la République, à la patrie, à l’histoire. Une fidélité sans condition, sans contrepartie, sans même attente de gloire.
Son appel fut un acte de foi sans témoin, une promesse sans preuve, une parole d’avant la victoire.
Et cette parole devint combat, un combat de l’esprit et du cœur, le combat de la clarté contre la compromission, du sursaut contre l’effondrement.
Cette volonté de poursuivre le combat pouvait surprendre, car en cette heure, la France semblait vidée de ses forces. Elle n’avait plus d’armée pour se battre, plus de gouvernement pour résister, plus d’espérance, croyait-on, pour se relever.
Mais il restait cela : une voix, et dans cette voix, un fil tendu entre ce qu’étaient les Français, et ce qu’ils refusaient de cesser d’être.
Alors dans les ruines, on planta l’honneur.
Dans l’ombre, on sculpta l’avenir.
Au grand jour, on relevait la tête.
Ils furent quelques-uns d’abord – rares, têtus, lucides. Puis d’autres les ont rejoints, et encore d’autres.
Puis une armée sans uniforme, un peuple sans tambour, une Nation sans partage.
Un peuple d’humbles et de forts, de femmes dans l’ombre, de jeunes aux regards ardents, d’anciens au pas discret, qui tous avaient ce point commun : ils n’avaient pas renoncé.
Et c’est ainsi que l’appel du 18 Juin, lancé dans le silence, devint une onde, un souffle, une chaîne humaine reliée par des liens invisibles.
Un appel que peu entendirent ce jour-là, mais que l’Histoire, elle, n’a jamais cessé d’écouter.
Depuis, le 18 Juin n’est plus seulement une date. Il est devenu un nom qui ne désigne plus qu’une seule chose : l’espérance.
Il trace le chemin, rude et solitaire, de la liberté reconquise.
Il ne laisse derrière lui ni oubli ni effacement. Il confie aux vivants une parole qui ne se fige jamais. Car ce ne sont pas des mots vaincus, ni des mots écrits pour les archives.
Ce sont des mots à creuser, comme la terre meuble après la pluie, comme les consciences nues qu’un appel vient bouleverser.
Aujourd’hui, nous honorons cette parole qui résonne en nous d’autant plus fortement et d’autant plus clairement que le cycle de commémoration des 80 ans des débarquements et de la Libération nous a rappelé à quel point, dans l’appel du général de Gaulle, on pouvait déjà entendre l’écho de la reconstruction de la République, de sa démocratie et de son modèle social.
Nous honorons les actes qu’elle a suscités, les mains tendues, les visages cachés, les vies offertes.
Nous honorons le choix de l’honneur face à l’abdication, le choix du relèvement face à l’abandon.
Et ce choix nous engage encore.
Il nous enseigne qu’il n’est pas de fidélité à demi-mot, et que celle-ci ne serait rien sans transmission. Qu’il ne s’agit pas seulement de se souvenir, mais de continuer.
De porter, avec gravité et avec foi, cet héritage de clarté dans un monde parfois incertain.
Vive la République.
Vive la France.”
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